Les affrontements ont eu lieu en périphérie de Betroka, petite ville située à plus de 700 kilomètres de la capitale, dans la grande région sud de l’Anosy.
Près de 1200 bœufs auraient été volés dimanche au petit matin. Dans la course poursuite, deux gendarmes et un policier ont été tués, six bandits auraient aussi perdu la vie. Des renforts terrestres seront bientôt envoyés dans la zone. Une zone vaste, isolée, où les « dahalos » se cachent dans des montagnes difficiles d’accès.
« Mais les gens veulent qu’on envoie des hélicoptères !, affirme un habitant de Betroka joint par téléphone. C’est la seule chose qui fera peur aux dahalos », ajoute-t-il. « L’hélicoptère est en panne », répond un responsable de la gendarmerie, non moins désemparé par le manque de moyens.
D’après cet habitant de Betroka, les bandits, eux, se sentent invincibles face aux forces de l’ordre car ils sont plus nombreux, mieux armés, et bénéficieraient de complices dans l’administration.
Les auteurs de ce dernier vol sont inconnus, mais derrière chaque affrontement plane le spectre de Remenabila, bandit local devenu une légende nationale en quelques mois. C’est le visage des « dahalos » pour l’opinion publique, c’est l’ennemi numéro 1 pour les forces de l’ordre.