Autour de 2 millions d’électeurs vont voter ce dimanche au cours des élections législatives au Congo. Ils votent dans quelque 6 000 bureaux répartis sur l’ensemble du territoire congolais.
C’est un vote à bulletin secret pour ce premier tour, destiné à élire 135 des 139 députés de la future assemblée, élus à la majorité absolue. Les candidats qui n’auront pas obtenu cette majorité absolue seront convoqués au second tour programmé le 5 août.
Au Congo, les députés sont élus au suffrage universel direct, tout comme le président de la République. Une soixantaine d’observateurs de l’Union africaine (UA) et de la Communauté économique des Etats de L’Afrique centrale (CEEAC) supervisent ces élections. En 2007, ceux de l’UA avaient dénoncé des fraudes et des dysfonctionnements.
Cette fois-ci, Henri Bouka, président de la Commission de surveillance des élections, a indiqué aux candidats (plus de 1 200 au total) que commission d’organisation n’admettra que les résultats sortis des urnes, tandis que les responsables de la police appellent leurs agents, chargés de sécuriser le scrutin, à « l’impartialité » pendant le scrutin.
La publication des résultats ne devrait pas traîner, afin de permettre aux candidats qualifiés pour le second tour de se préparer en conséquence.
Le vote n'aura pas lieu dans trois circonscriptions de Brazzaville, les plus touchées par l'explosion du dépôt d'arme de Mpila. Il n'aura pas non plus lieu dans la circonscription de Vindza où, selon plusieurs sources jointes sur place, des jeunes gens ont empêché vendredi 13 juillet le candidat du parti au pouvoir Aimé Emmanuel Yoka, qui est aussi ministre de la Justice, de tenir son dernier meeting. Joint par RFI, Florian Miangouila, candidat du CNR, l'ex-rébellion du Pasteur Ntoumi, accuse entre autres le pouvoir d'avoir tenté d'acheter des votes. Le calme est revenu mais les différents candidats et le préfet de la région du Pool ont décidé lors d'une réunion conjointe d'annuler le vote dans cette localité.