Congo-Brazzaville : les médias ne diffusent que les messages des candidats au pouvoir, selon l’opposition

Au Congo-Brazzaville, la campagne électorale lancée depuis le 29 juin en vue des élections législatives de dimanche prochain, se déroule jusque-là sans incidents. Une fausse note cependant : les médias publics ne diffusent que les messages des candidats du pouvoir. Une situation que dénonce l’opposition. Le Conseil supérieur de la liberté de communication (CSCL), organe de régulation, ne rejette pas les accusations, mais soutient que ces médias ne sont fermés à personne. Il devait réunir les responsables des partis ce lundi, pour fixer le temps de passage à l’antenne qui sera de deux minutes par candidat.

Ouverte il y a une dizaine de jours, la campagne électorale, en vue des législatives du 15 juillet, se déroule sans heurt. Cependant, les candidats d’opposition se disent délaissés par les médias publics qui font la part belle à ceux du pourvoir comme le dénonce l’opposant Clément Mirassa.

« Les partis de l’opposition au Congo n’ont pas accès aux médias publics, dénonce-t-elle. Cette situation ne fait que refléter une réalité que nous connaissons sur le terrain et que nous vivons actuellement. Cela s’explique par le simple fait que les médias d’Etat sont propriété du pouvoir et le pouvoir les considère comme sa propriété et il y a la censure. »

Loin de rejeter en bloc les accusations des opposants, le Conseil supérieur de la liberté de communication affirme que les médias d’Etat ne sont fermés à personne.

« C’est un constat que les opposants ont fait, je dirais oui et non, explique Philippe Mvouo président du Conseil. Non, parce que la télévision d’Etat est ouverte à tout le monde et donc le passage dépend tout simplement du candidat qui voudrait passer qui envoie ses éléments, lesquels éléments avant diffusion sont bien traités selon les règles de l’art. Oui, parce qu’effectivement ce qui est constaté, ce sont des candidats du parti au pouvoir qui occupent pratiquement toute la plage de certaines émissions réservées, surtout la plage réservée à la page spéciale. » L’organe de régulation des médias devait réunir ce lundi les responsables des différents partis pour fixer le timing de passage sur les antennes.

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