Chez les candidats du Parti congolais du travail, d’impressionnants cadeaux, et parfois même des billets de banque, sont distribués aux militants qui envahissent les sièges de campagne.
Ces pratiques prouvent que le parti au pouvoir utilise les moyens de l’Etat, selon l’opposant Gaspard Kaya Magane de l’UPADS : « Les candidats du pouvoir utilisent les moyens de l’Etat. Le pouvoir utilise l’argent de l’Etat, pour battre campagne, ce qui fausse la campagne. Si on abuse, on aurait même parlé d’une mascarade, puisque les conditions de transparence ne sont pas assurées ».
Aux yeux de Jean de Dieu Kourissa, candidat du PCT, dans l’une des six circonscriptions de Poto-Poto à Brazzaville, ces révélations ne passent pas, car lui et ses camarades disposent plutôt des moyens légaux affirme-t-il : « Nos adversaires politiques peuvent dire ce qu’ils pensent, (...) la liberté de penser et d’opinion sont des valeurs démocratiques. Il est vrai que le PCT, comme toutes les formations politiques, soutient dans la mesure du possible ses candidats. Cependant, je tiens à souligner que je suis un entrepreneur, et à ce titre, on peut avoir quelques moyens, surtout quand on doit les mettre au service des autres ».
« Peu importe les tactiques des différents candidats. Nous voulons seulement que les élections se déroulent dans la paix, que les vainqueurs gagnent honnêtement et que les vaincus reconnaissent leur défaite, pour que la démocratie aille de l’avant », a annoncé à RFI un observateur de la vie politique congolaise.