Le Niger est un gros contributeur de casques bleus. Au total, il fournit 1 128 soldats et policiers. Sur la seule opération des Nations unies en Côte d'voire, on comptait 934 Nigériens, jusqu'au 8 juin dernier où sept d'entre eux ont trouvé la mort dans la zone forestière près de Taï.
Hier dans l'hommage rendu à ces sept militaires, le Premier ministre Brigi Raffini a assuré qu'en dépit de cet événement, le Niger poursuivra inexorablement son engagement dans la mission des Nations unies en Côte d'Ivoire.
Pour les soldats nigériens, être choisi pour servir sous les couleurs onusiennes est un honneur mais aussi une opportunité financière. La solde de casque bleu est sans commune mesure avec la rémunération de l'armée nigérienne, comme l'explique Boubacar Diallo journaliste à Niamey : « Il est très bon d’intégrer les casques bleus parce que les militaires ont des revenus insuffisants. Donc en partant dans le cadre d’une mission des casques bleus, ils améliorent leurs conditions de vie. Il y en a qui arrivent jusqu’à construire des maisons. Ce qui veut dire qu’ils sont très bien payés. Donc les militaires et paramilitaires font des pieds et des mains pour accéder à ce statut de casque bleu ».
Au Niger, les places chez les casques bleus sont chères d'autant plus que, selon Boubacar Diallo, les passe-droits et autres privilèges sont monnaie courante dans ce genre d'attributions.