Les officiels ivoiriens, nigériens et de l’ONU ont défilé devant les cercueils des sept casques bleus, des cercueils recouverts des drapeaux des Nations unies et du Niger.
Alassane Ouattara a déposé une gerbe de fleurs sur chacun de ces cercueils. Le président ivoirien a rendu hommage à ces hommes, morts dans un pays, et pour un pays qui n’est pas le leur. « Grâce à vous, la Côte d’Ivoire a su préserver sa stabilité », s’est ému Alassane Ouattara.
Le ministre nigérien de l’Enseignement supérieur a lui aussi salué l’honneur de ces soldats. Très ému, il a dû interrompre son discours à cause des larmes. Au nom du Niger, il a assuré que cet incident tragique ne mettrait pas fin à l’engagement de son pays en Côte d’Ivoire.
Hervé Ladsous a exprimé la sympathie de Ban Ki-moon, choqué par cette tragédie. Le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, a assuré qua la lumière serait faite sur ces événements et que justice serait rendue.
Pour les autorités ivoiriennes, il ne fait aucun doute que cette attaque qui a coûté la vie aux soldats de la paix, a un lien avec la tentative de coup d’Etat dénoncé mardi par le gouvernement ivoirien. Ce sont, selon elles, des miliciens pro-Gbagbo réfugiés au Liberia qui sont responsables de ces violences ; des hommes armés, qui sont en lien avec les cadres du FPI exilés au Ghana.
Si l’ONU assure toujours ignorer l’identité des coupables, la Côte d’Ivoire, elle, soupçonne un complot global. Il est vrai que des ONG de défense des droits de l’homme dénoncent régulièrement et depuis longtemps la présence de combattants dans ces zones frontalières. La Côte d’Ivoire est d’ailleurs en train de négocier un traité d’extradition avec le Liberia.