Quatre jours après l’attaque du village de Sao par une cinquantaine d’hommes venus du Liberia - comme l'affirment les autorités ivoiriennes - le calme est revenu dans la région de Taï. Environ 1 000 personnes ont fui leurs villages suite à l’attaque, selon le bureau des Nations unies chargé des affaires humanitaires. Une minorité d’entre elles aurait déjà commencé à rentrer. Mais d’autres seraient encore cachées dans la forêt.
Le ministre délégué à la Défense a annoncé ce lundi que le dispositif sécuritaire a été ou va être renforcé dans la région, où des rumeurs d’attaque circulaient depuis deux mois. Pourquoi l’incursion des assaillants n’a-t-elle alors pas pu être stoppée avant de faire des victimes ? « Nous ne pouvons pas mettre de soldats dans plus d'une cinquantaine de villages tout le long de la frontière. On ne peut malheureusement pas mettre de soldats partout. C'est extrêmement difficile, répond le ministre Paul Koffi Koffi. On est vraiment désolé de ce qu'il s'est passé, mais depuis la visite du chef de l'Etat, nous avons renforcé toute la zone frontalière ».
Sakré, un autre village de la région, avait été attaqué le 25 avril dernier, trois jours après la visite du président Alassane Ouattara dans l‘ouest. Depuis environ un an, la région de Taï est la cible d’assaillants « venus du Liberia », selon le gouvernement ivoirien. Pour la première fois depuis un an, le Liberia a décidé de fermer sa frontière avec la Côte d’Ivoire.