Affaire du «Ponant» : 10 à 15 ans de réclusion requis à l’encontre des six Somaliens

Le procès du Ponant, du nom de ce voilier français qui avait été détourné au large de la Somalie en avril 2008, se tient en ce moment à Paris. Ce lundi 11 juin, l'accusation a requis des peines allant de 10 à 15 ans de réclusion criminelle à l'encontre de six Somaliens, poursuivis pour avoir pris en otage l'équipage du voilier. Parmi les six accusés, seul un d'entre eux reconnaît être un pirate. Le verdict est attendu jeudi soir.

Avec notre envoyé spécial au palais de justice de Paris,

Tous coupables. Coupable bien sûr Ismaël Ali Samatar qui a reconnu être parti à l’abordage du Ponant. Le seul, précise Bruno Sturlese, l’avocat général, à confesser son implication. Peine demandée : 15 ans de réclusion criminelle.

Coupables également, les cinq autres accusés. L’avocat général requiert une peine identique pour chacun d’eux. De 10 à 12 ans de réclusion criminelle. « Chacun à son niveau, lance-t-il, a contribué à maintenir l’équipage du Ponant entre la vie et la mort et s’est associé ». Une entreprise criminelle extrêmement grave à l’instar de Daher Gouled Saïd qui lors des débats a fini par avouer avoir été un gardien occasionnel.

Coupables donc Mohamed Saïd Hote et Daher Gouled Saïd. Tous deux ont ravitaillé le Ponant en cigarettes et en khat. « A bord, note le procureur, il n’y a pas de simples visiteurs, mais des patrouilleurs pour sécuriser la prise ».

Et enfin, coupables Abdou Rahman Ali Samatar, le petit frère d’Ismaël, et Youssouf Hersi, le soi-disant chauffeur de taxi. « Il n’y a pas de taxi collectif », raille l’avocat général, convaincu que ce pick-up arrêté par les forces françaises était dédié à l’évacuation d’une partie de la rançon et qu’à son bord, il n’y avait que des pirates.

 

 

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