Des membres du MDC étaient en réunion publique à Mudzi dans la province du Mashonaland Est lorsque des partisans de la Zanu-Pf ont fait irruption. Ils ont brutalisé des partisans du MDC dont des personnes âgées.
Cephas Magura, président de section, 67 ans, a été lapidé selon des extraits du rapport d'autopsie cités par le MDC. « Ce n'est pas un incident isolé, c'est devenu une mode » a déploré un porte-parole du parti de Tsvangirai.
Dans un communiqué au vitriol, l'ambassade des Etats-Unis a condamné, « les voyous de la Zanu-Pf qui ont tué Magura ». Elle a également montré du doigt la police zimbabwéenne qui était sur les lieux, et qui n'a rien fait pour empêcher les agressions. Le meurtre de Magura est la plus grave manifestation de violence politique depuis le début de l'année. Il a été commis un jour après le départ de la commissaire aux droits de l'homme de l’ONU. Au cours de son séjour, Navi Pillay avait encouragé les pays occidentaux à lever leurs sanctions contre Robert Mugabe et ses proches. Pillay avait également demandé au président octogénaire de veiller à ce que les prochaines élections, se déroulent sans violence. Durant l'entre deux tours de la présidentielle en 2008, la Zanu-Pf de Mugabe avait déclenché une campagne de terreur qui avait fait deux cent morts et plusieurs milliers de déplacés.
Le dossier du Zimbabwe sera l'un des sujets abordés par les chefs d'Etat d'Afrique australe lors du sommet de la SADC ce week-end en Angola. La SADC et le MDC de Tsvangirai estiment que le pays doit encore adopter des réformes pour ouvrir l'espace politique avant la tenue d'élections, la Zanu-Pf de Mugabe souhaite elle qu'un scrutin ait lieu cette année.