Les sanctions imposées à certains individus et à certaines entreprises au Zimbabwe ont en fait un impact sur toute la population. C’est le constat dressé par la haut commissaire de l’ONU pour les droits de l’homme à l’issue de sa visite au Zimbabwe.
Navi Pillay estime que ces sanctions ont contribué à éloigner les investisseurs, qu’elles ont limité les importations et les exportations, et qu’elles ont eu un effet sur toute l’économie du Zimbabwe, touchant plus particulièrement les populations les plus pauvres et les plus vulnérables. « Aucun Zimbabwéen, dit-elle, ne désire le maintien de ces sanctions ». Et les différentes parties au gouvernement d’union nationale y sont également opposées.
Navi Pillay appelle donc à la suspension des sanctions ciblées. Au moins jusqu’à ce que le processus électoral soit sur les rails. Pour le moment, les réformes promises lors de la mise en place du gouvernement d’union nationale n’ont toujours pas abouti. Il n’y a toujours pas de date pour la tenue d’un référendum sur une nouvelle Constitution, même si les travaux se poursuivent. Et pas de date non plus pour les prochaines élections.
Enfin, l’Union européenne et les Etats-Unis ont l’une et l’autre dit ce mois-ci qu’ils maintenaient leurs sanctions - interdiction de voyager et gel des avoirs - qui visent le président Mugabe et ses proches.