Au Zimbabwe, la presse est largement contrôlée par l’Etat. On trouve deux journaux qu’on pourrait qualifier d’indépendants puis seulement une radio, d’Etat là aussi. Il n'y a qu'une seule chaîne de télévision, largement contrôlée par le pouvoir.
Pour l’avocat Alec Muchadehama, qui dirige un conseil « volontaire » des médias au Zimbabwe, la situation n’est pas brillante : « La presse au Zimbabwe n’est pas libre du tout. Prenez la menace qui pèse sur les médias étrangers comme le sud-africain Sunday Times ou le britannique Guardian. Et aussi sur tous les autres qui pourraient vouloir venir sur le marché ».
Il y a aussi la censure, voire l’autocensure dans des journaux désireux de ne pas perdre leur accréditation. Et également la criminalisation des délits de presse : « S’il y a publication de fausses nouvelles, au lieu de se plaindre au responsable de publication ou de demander un droit de réponse, les gens se précipitent à la police et cherchent à faire arrêter les journalistes », conclut Alec Muchadehama .
Et malgré les promesses du gouvernement d’union nationale, les associations de défense de la presse dénoncent le harcèlement et la législation répressive mise en place contre les médias.