Au Zimbabwe, la presse reste largement contrôlée par le pouvoir

On célèbre, ce jeudi 3 mai, la Journée mondiale de la liberté de la presse. La situation des médias reste fortement contrastée en Afrique. Elle est particulièrement peu reluisante au Zimbabwe où la presse privée peine à se faire une place au milieu de médias contrôlés par l'Etat.

Au Zimbabwe, la presse est largement contrôlée par l’Etat. On trouve deux journaux qu’on pourrait qualifier d’indépendants puis seulement une radio, d’Etat là aussi. Il n'y a qu'une seule chaîne de télévision, largement contrôlée par le pouvoir.

Pour l’avocat Alec Muchadehama, qui dirige un conseil « volontaire » des médias au Zimbabwe, la situation n’est pas brillante : « La presse au Zimbabwe n’est pas libre du tout. Prenez la menace qui pèse sur les médias étrangers comme le sud-africain Sunday Times ou le britannique Guardian. Et aussi sur tous les autres qui pourraient vouloir venir sur le marché ».

Il y a aussi la censure, voire l’autocensure dans des journaux désireux de ne pas perdre leur accréditation. Et également la criminalisation des délits de presse : « S’il y a publication de fausses nouvelles, au lieu de se plaindre au responsable de publication ou de demander un droit de réponse, les gens se précipitent à la police et cherchent à faire arrêter les journalistes », conclut Alec Muchadehama .

Et malgré les promesses du gouvernement d’union nationale, les associations de défense de la presse dénoncent le harcèlement et la législation répressive mise en place contre les médias.

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