Sur le papier, l’élection du 31 août prochain sera une bataille entre David et Goliath. D’un côté, l’opposition menée par un parti principal, l’Unita, qui ne dispose que de 10% des sièges à l’Assemblée nationale. De l’autre, le parti au pouvoir depuis 1975, le Mouvement populaire de libération de l'Angola, le MPLA, extrêmement bien implanté dans le pays.
Mais depuis quelques semaines, l’Unita veut croire que le vent va tourner. Elle a obtenu la tête de la présidente de la commission électorale, dont la justice a annulé la nomination. Ce week-end, elle a rassemblé des milliers de partisans autour de l’idée d’alternance. Et elle continue ses pressions pour des élections transparentes, un slogan qui porte.
Reste que le MPLA a aussi des cartes à abattre. Il met en avant son bilan, la reconstruction du pays à l’œuvre, multipliant les inaugurations. Il pourrait aussi jouer des récentes divisions apparues au sein de l’opposition, certains critiquant le monopole de l’Unita. Enfin, les élections se dérouleront trois jours après le 70e anniversaire de José Eduardo Dos Santos, tout un symbole.