Dans cette résolution, rédigée par le Portugal et adoptée à l'unanimité, le Conseil de sécurité exige du commandement militaire des « mesures immédiates pour rétablir et respecter l'ordre constitutionnel, y compris un processus électoral démocratique ». Le texte ne mentionne pas le rétablissement dans leurs fonctions des autorités renversées le 12 avril dernier, comme cela avait d'abord été évoqué. Le Conseil demande à la junte de veiller « à ce que tous les soldats regagnent leurs casernes » et de renoncer à leurs fonctions d'autorité.
Harmoniser les positions
Pour cela, le Conseil engage la Cédéao a poursuivre ses efforts de médiation, mais en étroite coopération avec l'ONU, l'Union africaine et la Communauté des pays de langue portugaise. La Cédéao, qui a commencé à mettre en œuvre son propre plan de sortie de crise – notamment en déployant une force militaire pour sécuriser la transition – va donc devoir travailler avec l'Angola. Il revient maintenant au secrétaire général de l'ONU d'harmoniser les positions respectives des uns et des autres.
Le Conseil a par ailleurs adopté des sanctions ciblées contre cinq responsables du coup d'État qui ont dorénavant interdiction de voyager. En première position dans la liste des noms, le général Antonio Indjaï, le chef d'état-major de l'armée, accusé d'avoir participé à la planification opérationnelle du coup d'État.