Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Il est impossible pour l’ONU de dire si le cessez-le-feu exigé par le Conseil de sécurité entre les deux Soudans a bien été respecté. Le Sud affirme avoir été victime d’un bombardement, mais la patrouille de casques bleus envoyée sur place a été empêchée de procéder aux vérifications. S’il y a eu des incidents, ils semblent en tous cas avoir été limités. Khartoum assure avoir cessé les combats, tandis que Juba a écrit à aux Nations unies et à l’Union Africaine pour s’engager à respecter le cessez-le-feu.
L’ONU attend maintenant de voir si une zone démilitarisée sera mise en place la semaine prochaine comme demandé par le Conseil de sécurité, mais là encore il faudra pouvoir le vérifier. Les 5500 casques bleus présents au Soudan du Sud sont souvent empêchés d’approcher de la frontière. Le Soudan lui refuse purement et simplement la présence des Nations unies. Une situation qui place l’ONU dans la position d’un arbitre avec les yeux bandés.