Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Le Conseil de sécurité donne 48 h au Soudan et au Soudan du Sud pour mettre fin aux affrontements et retirer leurs troupes. Les deux pays ont trois mois pour régler les différends frontaliers. S’ils ne le font pas, ils s’exposent à des sanctions économiques et diplomatiques. C’est la première fois que le Conseil de sécurité menace le Soudan du Sud à qui il a donné son indépendance, il y a moins d’un an.
« Le conflit entre les deux Soudan est sur le point de dégénérer en une guerre ouverte et longue, explique la représentante américaine Susan Rice. Les deux pays menacent de retourner vers les horreurs du passé et d’entraîner toute la région avec eux »
Ce sont les combats autour de la région pétrolière d’Heglig qui ont précipité cette réaction du Conseil de sécurité. Signe du sérieux de la situation, la Russie et la Chine, toujours très hésitantes à parler de sanctions, se sont ralliées à cet ultimatum.
L’Union africaine a été chargée d’asseoir les dirigeants soudanais et sud-soudanais à la même table sous quinze jours.
Le long de la frontière entre le Nord et le Sud, les bombardements se poursuivent. Les autorités du Soudan du Sud affirment être attaquées et avoir donné l'ordre de ne pas répliquer aux provocations. Notre envoyée spéciale est à Bentiu dans l’état de l’Unité: