Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Avant l'annonce de cette concession, le bras de fer entre l'armée égyptienne et les Frères musulmans avait atteint ce dimanche le seuil de la confrontation ouverte. Le président du Parlement, soutenu par la majorité islamiste, a en effet décidé de suspendre les travaux de l’Assemblée pour une semaine.
Un geste de protestation contre le refus du gouvernement de démissionner après un vote de confiance. Le gouvernement a répondu à cette motion qu’il ne prenait ses ordres que du Conseil suprême des forces armées qui l’avait nommé.
Autre défi lancé dimanche par le Parlement dominé par les Frères musulmans : la Commission des affaires juridiques a rejeté un accord réalisé la veille entre le Conseil militaire et les partis politiques laïcs sur la rédaction de la nouvelle Constitution.
Un accord qui répartissait les 100 membres de la Constituante entre les différentes composantes sociales, politiques et religieuses de l’Egypte. L’accord précisait aussi que les 100 membres de la Constituante choisis par le Parlement ne devaient pas être des parlementaires.
L’armée est aussi confrontée au défi d’une partie des salafistes qui continue à manifester près du ministère de la Défense pour réclamer la restauration de leur champion, le cheikh Hazem Abou Ismaïl, dans la course présidentielle.