Cette décision « envoie le message que le pays n'a pas pris de distance vis-à-vis de l'héritage de l'ère Moubarak » concernant la liberté d'expression, a affirmé l'ONG basée à Londres.
« Adel Imam et les cinq autres réalisateurs (de films dans lequel il a joué et qui sont poursuivis dans une deuxième affaire, ndlr) ne devraient pas être punis pour avoir exprimé pacifiquement leur opinion », a souligné Amnesty.
Adel Imam, condamné en première instance en février par contumace, a déclaré qu'il allait faire appel de la décision prononcée mardi et restait entre-temps libre sous caution.
L’acteur, né le 17 mai 140 au Caire, avait déjà eu maille à partir devant la justice avec les islamistes qui considèrent son travail comme blasphématoire. Adel Imam a joué dans plus de 100 films et 10 pièces de théâtre, hautement appréciés du public arabe pour leur sarcasme à l'égard des leaders et des religieux.
Depuis 2000, il a servi comme ambassadeur de bonne volonté pour le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), comme beaucoup de stars du cinéma et du show-biz international.