Que faisaient dans cette zone les quatre étrangers à bord d'un véhicule de l'ONU ? À cette question, Khartoum répond sans ambages qu'ils espionnaient pour le compte de Juba et disposaient notamment de matériel militaire.
Un porte-parole de l'armée soudanaise affirme que cette arrestation prouve que le Soudan du Sud a recours à des spécialistes étrangers pour mener son agression contre le Nord. Une affirmation sans doute rapide dès lors que les hommes se trouvaient en compagnie d'un employé des Nations unies à bord d'un véhicule onusien.
Parmi eux, figuraient aussi un membre d'une organisation humanitaire norvégienne. Un représentant de cette ONG, Norwegian People's Aid, affirme que son employé menait une opération de suivi de déminage dans la région, mais qu'il ne se trouvait pas à Heglig. Selon lui, l'équipe devait se trouver à Pariang, c'est-à-dire en territoire sud-soudanais.
L'armée du Soudan du Sud affirme pour sa part que le véhicule avait dû perdre son chemin. Quoi qu'il en soit, l'affaire risque de faire grand bruit au moment où les Nations unies examinent un projet de résolution prévoyant des sanctions contre les deux Soudans qui ne parviennent pas à mettre un terme aux actions militaires le long de la frontière.