Crise entre les deux Soudans : des milliers de déplacés, l'ONU craint une crise humanitaire

L'heure ne semble pas à l'apaisement. Ce dimanche, l'armée sud-soudanaise a encore accusé le Nord d'agressions sur son territoire et Khartoum dénonce, pour sa part, une nouvelle attaque de rebelles dans la région pétrolifère du Sud-Kordofan. L'heure ne semble pas à l'apaisement. La totalité de la population civile de la ville d'Heglig et des villages avoisinants a fui cette zone pétrolière, théâtre d'affrontements entre le Soudan et le Soudan du Sud, faisant des milliers de déplacés. Une information communiquée par les Nations unies, ce dimanche 22 avril.

Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour

Heglig est désormais une ville fantôme, totalement vidée de ses habitants. Les services des Nations unies sur place parlent de 5 000 personnes qui ont fuit les combats entre l’armée soudanaise et le SPLA sud-soudanais (l’armée du nouvel Etat). La plupart des déplacés sont éparpillées dans la brousse à une centaine de kilomètres plus au nord et l’ONU craint une nouvelle crise humanitaire.

La ville d’Heglig et son champ pétrolier font l’objet depuis plusieurs jours d’une offensive de l’armée soudanaise accompagnée de bombardements pour reprendre la ville au SPLA sud-soudanais. Le Soudan du Sud a brièvement conquis Heglig il y a quelques semaines. Une offensive surprise, dénoncée par les Nations unies.

Le patron de l’ONU Ban Ki-moon a parlé d’une occupation « illégale », puisque qu’Heglig se trouve officiellement en territoire soudanais. Cet épisode a mis le feu aux poudres et menace de déclencher une guerre ouverte entre les deux Soudans.

 

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