« Pas de négociations avec le Sud, seulement des armes et des balles », ce sont les propos qu’a tenus le président soudanais Omar el-Béchir, vêtu en tenue militaire, le 23 avril, lors d’une visite à Heglig, ravagé par les combats et les bombardements.
Les journalistes soudanais emmenés pour cette démonstration de force dans une ville quittée par les troupes sud-soudanaises pendant le week-end, décrivent les dégâts matériels importants des infrastructures pétrolières. Des groupes électrogènes et des réservoirs brûlés, du pétrole gisant par terre.
Malgré un repli annoncé par Juba comme visant à favoriser la paix, les combats se sont poursuivis, dans le sud d’Heglig. Selon l’armée soudanaise, plus d’un millier de soldats de l’armée du Sud seraient morts pendant les dix jours d’occupation de la zone pétrolifère. Un chiffre invérifiable, et démenti par Juba qui avance 19 soldats tués dans son camp et plus de 200 dans le camp de Khartoum.
Parallèlement, deux avions de chasse Mig ont bombardé la ville de Bentiu, principalement dans le quartier nord de Rubkona touchant un pont et un marché.