Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Les cris de l’Armée populaire de libération (APL) dans le grand hall du Palais du peuple, le crépitement des appareils photos puis l’hymne du Soudan du Sud joué à Pékin pour la première fois, Salva Kiir a eu droit au tapis rouge ce mardi à Pékin. Une journée où tout va très vite car tout est à faire.
Nouveaux crépitements des appareils photos : « C’est un grand honneur d’être ici, le moment est historique », se réjouit alors Salva Kiir pour l’ouverture de la toute nouvelle ambassade du Soudan du Sud à Pékin.
Dans la journée des informations remontent sur les bombardements de lundi. « Je profite de ce moment pour saluer à nouveau l’indépendance du Soudan du Sud », affirme en fin d’après-midi le président chinois Hu Jintao. Puis c’est au tour de son hôte de parler. Salva Kiir chausse ses lunettes, sa voix est empreinte de gravité : « Cette visite intervient à un moment critique pour mon pays, explique-t-il. Khartoum a déclaré la guerre à la République du Soudan du Sud ».
Les propos ne sont peut-être pas aussi harmonieux que souhaités, les journalistes sont alors invités à quitter la salle. Dans la délégation certains nous confient alors que la visite prévue pour durer jusqu’à samedi, pourrait être écourtée en raison des violences sur le terrain.
Et sauf changement de programme de dernière minute, le président Salva Kiir doit rencontrer mercredi le vice-Premier ministre chinois Li Keqiang et le président de l’Assemblée du peuple Wu Bangguo. Par ailleurs plusieurs accords portant sur la coopération économique et l’aide sanitaire de la Chine à la République du Soudan du Sud ont été signés ce mardi soir au Palais du peuple, à Pékin.