Dans un communiqué, les militaires au pouvoir en Guinée-Bissau depuis le 12 avril 2012 ont interdit ce mardi 17 avril 2012 les marches et les manifestations dans les rues. Ils ont menacé les contrevenants de « répression sévère ».
Les évêques de l’Eglise catholique de Guinée-Bissau, de leur côté, ont lancé ce mardi matin un appel intitulé « Ton frère est celui qui te dit toujours la vérité ». « Nous faisons face, déclarent-ils, à un problème national très grave et dont les conséquences sont imprévisibles ». Les évêques rejettent « clairement » cette option militaire. Jamais, expliquent-ils, des coups similaires n’ont réussi dans l’histoire du pays à résoudre les causes profondes des problèmes.
Les évêques bissau-guinéens appellent à un « respect sacré » pour les lois de la République au travers des institutions démocratiquement élues. Ils demandent également à la communauté internationale de continuer à aider la Guinée-Bissau à trouver une solution.
Il y a eu pour l’instant un effet d’annonce avec cette déclaration la nuit passée du président de la commission de la Cédéao Kadré Désiré Ouedraogo, affirmant que les militaires étaient prêts à un retour à l’ordre constitutionnel normal. Cependant, pour l’instant, le fond du problème ne semble pas encore réglé.
Le processus électoral va-t-il reprendre ? Retour à l’ordre constitutionnel, cela signifie-t-il que la création du Conseil national de transition et la dissolution des institutions sont finalement stoppés ? Quelle liberté d’action politique sera laissée à Carlos Gomes Junior ? Pour le moment, la Cédéao dit que les modalités du retour à la Constitution seront précisées avec un de ses représentants et toutes les parties prenantes, mais il est bien clair que c’est là, dans ces questions précises, que se trouvent les principales difficultés.