Ils étaient quelques centaines à braver la pluie battante qui tombe sur la capitale pour regarder passer le cortège funèbre. Transporté sur un véhicule militaire, escorté par le président Abdelaziz Bouteflika, le cercueil a traversé les rues de la capitale.
« C’est le symbole de l’Algérie tout simplement, c’est le premier homme qui a représenté l’Algérie. C’est la fierté de l’Algérie. De retour chez moi, inchallah, je regarderai la suite ».
Les éloges fusent : « Il représente l’Algérie entière et l’Afrique, on n’en trouve pas beaucoup des comme lui. C’est tout un symbole. » « C’est l’un des premiers hommes de la révolution algérienne, donc on est là aujourd’hui pour lui rendre hommage malgré la pluie. Il a tant souffert pour la libération de l’Algérie. Il a été emprisonné de nombreuses fois, c’est normal d’être venu. C’est un tout petit geste comparé à ce qu'il a fait pour l’indépendance de l’Algérie ».
Le cortège a ensuite rejoint le cimetière El-Alia dans la banlieue d’Alger. L’oraison funèbre en l’honneur d’Ahmed Ben Bella a été prononcé par le ministre des moudjahidines Mohamed Cherif Abbas devant tous les plus hauts politiques et militaires du pays et des personnalités étrangères : « C’était un grand homme qui a consacré toute son existance à l’Algérie et à son indépendance ; un sage qui a marqué à la fois l’histoire de la guerre de libération et celle de l’Algérie indépendante dont il fut le premier président ».
Ahmed Ben Bella a finalement été conduit à sa dernière demeure, le carré des Martyrs de la révolution algérienne.