La crise au Front de libération nationale (FLN) éclate en pleine campagne électorale, même si elle couvait depuis plusieurs mois. Ce qui a mis le feu aux poudres est la constitution des listes électorales.
Mais le mal est plus profond. Les détracteurs d’Abdelaziz Belkhadem l’accusent notamment de vouloir entraîner le parti dans une logique d’alliance avec certains courants islamistes, et cela dans l’optique de la présidentielle de 2014. Le secrétaire général n’a en effet jamais fait mystère de son conservatisme religieux.
Mais ce glissement est très contesté en interne. A cela, s’ajoutent les accusations de népotisme et d’affairisme dans la gestion interne du parti. Le FLN est donc confronté à une image de plus en plus dégradée auprès des Algériens. Et selon les détracteurs de l’actuelle direction, cela s’est aggravé depuis l’arrivée d’Abdelaziz Belkhadem à la tête du parti. Face à cette rébellion, lui, minimise l’importance des critiques.
Lundi 9 avril, alors que ses opposants manifestaient sous ses fenêtres, il est resté dans son bureau, comme si de rien n’était.