Algérie: des membres du FLN réclament le départ du secrétaire général

À un mois des élections législatives, le Front de libération nationale (FLN), le parti historique algérien actuellement au pouvoir, est dans la tourmente. 220 membres du Comité central qui en compte 351 ont appelé au départ du secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem. Ils dénoncent l’affairisme, le népotisme et la manière autoritaire avec laquelle les candidats pour les prochaines législatives ont été choisis par la direction du parti. Mais ces tensions ne sont pas nouvelles. Elles sont apparues il y a un an et illustrent de vraies divergences au sein du FLN.

La crise au Front de libération nationale (FLN) éclate en pleine campagne électorale, même si elle couvait depuis plusieurs mois. Ce qui a mis le feu aux poudres est la constitution des listes électorales.

Mais le mal est plus profond. Les détracteurs d’Abdelaziz Belkhadem l’accusent notamment de vouloir entraîner le parti dans une logique d’alliance avec certains courants islamistes, et cela dans l’optique de la présidentielle de 2014. Le secrétaire général n’a en effet jamais fait mystère de son conservatisme religieux.

Mais ce glissement est très contesté en interne. A cela, s’ajoutent les accusations de népotisme et d’affairisme dans la gestion interne du parti. Le FLN est donc confronté à une image de plus en plus dégradée auprès des Algériens. Et selon les détracteurs de l’actuelle direction, cela s’est aggravé depuis l’arrivée d’Abdelaziz Belkhadem à la tête du parti. Face à cette rébellion, lui, minimise l’importance des critiques.

Lundi 9 avril, alors que ses opposants manifestaient sous ses fenêtres, il est resté dans son bureau, comme si de rien n’était.

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