Ce 9e congrès du FLN se présente comme une formalité à accomplir. En effet, on savait que le secrétaire général sortant, Abdelaziz Belkhadem, ministre d’Etat et représentant personnel du président Bouteflika allait être reconduit. C’est ce qui s’est produit.
En même temps, l’ex-parti unique réinstaure le comité central et le bureau politique qu’il avait supprimés il y a cinq ans, lors de la crise avec la tendance Ali Benflis. Tout cela se déroule sans débat. Les délégués triés sur le volet entérinent sans rechigner. Dans et à l’extérieur de l’enceinte du congrès, les mesures de sécurité sont draconiennes.
Les contrôles sont multiples et très stricts. « Tout est verrouillé, comme le déroulement du congrès lui-même », relève un ancien membre du comité central du FLN. Selon lui, le parti a beaucoup régressé au plan de l’assise sociale et il se retranche, à présent, dans son appareil.
On attend de savoir quel sera le contenu de la résolution politique finale de ce 9e congrès du FLN pour avoir une idée des perspectives qu’il se fixe dans un contexte marqué par un nouveau cycle d’émeutes sociales et une vague de lutte contre la corruption.