D’emblée, cet ancien dirigeant du FLN qui coopta l’ouverture démocratique en 1989, estime que le contexte est « particulièrement délicat et dangereux ». En toile de fond de cette lettre ouverte, qui appelle à un changement pacifique de régime, il règne une agitation sociale quotidienne caractérisée par des grèves, des mouvements de protestation divers et hier encore une nouvelle tentative d’immolation par le feu.
Abdelahmid Mehri qui en appelle au président Bouteflika et implicitement à tous les décideurs civils ou militaires, estime en substance que le régime actuel a atteint ses limites. L’ancien patron du FLN plaide pour un changement pacifique de régime, par un libre débat.
Il énonce une série de propositions dont la libération effective de l’expression, la stimulation des synergies du changement, et l’édification d’un système anticorruption. Le corollaire de cette démarche serait un Congrès national qui permettrait de jeter les bases d’un système démocratique et de l’Etat de droit.
Reste à savoir quelle sera la réaction des officiels qui jusqu’à présent estiment que la contestation émanent de groupes minoritaires.