Manifestation à Alger : la capitale verrouillée par la police par crainte d'une contagion

La capitale algérienne est quadrillée, depuis le vendredi 11 février 2011 au soir, par un dispositif policier exceptionnel. Dès la fin de matinée, ce samedi, des échauffourées se sont produites entre manifestants et forces de l'ordre ; des interpellations ont eu lieu.  Une marche doit se tenir dans la capitale à l'appel de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), en appui de revendications démocratiques. Au lendemain de la chute du président égyptien Hosni Moubarak, à Alger, l’atmosphère est électrique.

Un petit rassemblement devant le siège algérois du parti RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie) pour marquer, vendredi soir, la chute de Hosni Moubarak en Egypte a immédiatement suscité l’intervention des forces de police. C’est dire qu’on ne tolère pas le moindre écart.

Le RCD est intégré au sein de la Coordination qui a prévu de manifester ce samedi, à partir de 11h, pour réclamer notamment la libération des champs politique et médiatique, le travail et la justice sociale et la libération des détenus des dernières émeutes.

Cette manifestation est interdite et des renforts impressionnants de policiers et de gendarmes ont été déployés dans et autour d’Alger. Blindés avec canons à eau et autres moyens anti-émeutes ont été disposés sur tous les axes névralgiques de la capitale, dont le trajet Place du 1er mai- Place des martyrs, que voudraient emprunter les manifestants ce samedi. L’accès à Alger est filtré et des transports en commun en provenance de l’intérieur du pays auraient été refoulés.

Beaucoup d’Algérois craignent que cette marche interdite ne dégénère en heurts violents avec les forces de l’ordre.

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