Avec notre correspondant à Antananarivo
D'après nos informations, il y aurait eu des arrestations parmi les meneurs des manifestations. Les 3 000 rondins de bois de rose sont toujours dans la caserne d'Antalaha dans le nord-est du pays et les militaires sont toujours sur place. Le directeur régional des forêts menacé d'enlèvement a été rapatrié dans la capitale, où il se trouverait toujours.
Selon des sources proches du dossier, les manifestants sont des paysans employés par ce que les médias appellent ici « la mafia » du bois de rose. Il s'agit d'une cinquantaine de notables locaux qui ont pu, entre 2009 et 2011, obtenir des autorisations par certaines autorités malgaches pour exploiter le bois de rose.
Cela relève de la corruption, le bois de rose étant à Madagascar toujours interdit à la coupe, au transport, et à la vente. Un deuxième niveau de corruption concernerait les militaires que les manifestants accusent de détourner les saisies de bois de rose à leur profit.
Depuis plusieurs mois, le gouvernement tente de trouver un accord avec les propriétaires de rondins de bois de rose, pour que l'Etat puisse les vendre.