Après avoir été l’un des symboles de la gabegie régnant depuis le début de la transition, la gestion du bois précieux peut-elle devenir un modèle de bonne gouvernance ? C’est tout l’enjeu de la vente des quelque 20 000 rondins de bois de rose saisis ces derniers mois par les autorités, puis de l’utilisation des fonds ainsi récoltés.
Le ministre de l’Environnement, Herilanto Raveloharison, estime que le stock devrait faire l’objet d’un appel d’offres international, et des experts s’inquiètent déjà de la transparence de l’opération, exigeant la participation de toutes les entités représentant le secteur dans les commissions d’attribution.
Concernant l’affectation des bénéfices de la vente qui se monteront à plusieurs dizaines de millions de dollars, le président de la transition Andry Rajoelina a déjà assuré qu’ils serviraient à la construction d’infrastructures sociales, mais une partie devrait aussi revenir à la gestion forestière et aux communautés locales.
Pour l’heure, le gouvernement a entamé des consultations avec les partenaires techniques et financiers, afin de profiter de leur expérience et de leur donner des gages de bonne foi. Car la Banque mondiale, notamment, veille au grain, après avoir accepté, malgré les sanctions internationales, de débloquer un prêt de 42 millions de dollars pour garantir la continuité de la protection de l’environnement.