Avec nos correspondants et envoyés spéciaux
Le président sortant Abdoulaye Wade a voté en famille dans son quartier du Point-E à Dakar, où il a été accueilli sous les acclamations de 200 à 300 de ses partisans. Il s'est ensuite exprimé devant la presse.
Quant à Macky Sall, il a voté, accompagné de son épouse, dans une école de sa ville de Fatick (dans le centre) où étaient rassemblées des centaines de personnes, électeurs et partisans. Il a salué « la mobilisation » des Sénégalais et salué aussi l'atmosphère qui a entouré ce second tour.
La journée s’est déroulée globalement dans le calme. La Commission électorale nationale autonome qui est chargée de la surveillance du déroulement du scrutin affirme que l’heure d’ouverture a été respectée dans 97% des bureaux de vote et que, dans la plupart de ces bureaux, une ambiance sereine a régné, permettant un vote dans le calme.
Il y a quand même eu quelques incidents localisés, en Casamance par exemple. Dans le département de Diouloulou, des éléments armés ont perturbé le vote dans quelques villages. A Dakar, dans le quartier résidentiel du Point-E, les forces de l’ordre ont dispersé aux gaz lacrymogènes des disciples du marabout Cheikh Bethio Thioune venus crier avec un peu trop d’insistance leur soutien au président sortant.
Mais l’affaire qui suscite beaucoup de commentaires en cette fin d’après-midi ce sont les accusations d’achat de bulletins de vote. De l’argent aurait été donné à certains électeurs pour qu’ils rapportent, à la sortie du bureau de vote, le bulletin qu’ils n’avaient pas glissé dans l’urne, ce qui est une façon de contrôler pour qui ils ont voté.
En fin d’après-midi, les observateurs de la société civile disaient avoir reçu une centaine d’alertes à travers le pays, d’achats de conscience impliquant les deux camps mais dans des proportions différentes. Le camp présidentiel a publié un communiqué dans lequel il « réfute ces allégations avec la dernière énergie ».