Cette annonce met fin à des mois d’incertitude. A l’origine de la controverse, il y a d’abord le fait que la nouvelle Constitution adoptée par référendum en août 2010 stipule que les élections doivent avoir lieu tous les cinq ans au mois d’août.
Cependant, en janvier dernier, la Haute cour avait établi que le scrutin devait se tenir 60 jours après la fin du mandat législatif, qui avait débuté dans le chaos de janvier 2008. Le président Mwai Kibaki et le Premier ministre Raila Odinga n’ont pas pu se mettre d’accord sur une date, d’où la nécessité pour la Commission électorale de mettre fin à la confusion.
Cependant, juste avant cette annonce, le Premier ministre a déclaré qu’il souhaitait que les Kenyans votent en décembre prochain, car en mars, argumente-t-il, cela risque de perturber l’année scolaire, et surtout va prolonger le mandat du Parlement actuel et raccourcir celui du prochain.
Une grande majorité de Kenyans, fatigués des atermoiements et des divisions au sein du gouvernement de coalition, penchaient pour une élection en 2012. Cependant, mars 2013 va permettre, estime le président de la Commission électorale, de mieux finaliser les préparatifs et surtout, ce qui est la priorité, de garantir un scrutin transparent.