Les élections générales au Kenya sont repoussées au 1er trimestre 2013

Les élections générales sont repoussées au Kenya. C'est une décision de la Haute Cour de justice, qui est susceptible d'appel. Les élections auraient dû avoir lieu en principe en août prochain mais la Cour les a repoussées au 1er trimestre 2013, à moins que le président et le Premier ministre décident de dissoudre le Parlement.

Le gouvernement avait prévenu qu'il lui serait impossible d'organiser des élections correctement dans le délai imparti par la loi fondamentale. Il s'agit d'un scrutin multiple pour élire un président, les membres du Sénat, des Assemblées générale et régionale, ainsi que les gouverneurs.

La tâche des autorités kenyanes est d'autant plus complexe que les rebelles islamistes shebabs multiplient les actes de guérilla sur le sol kenyan, en réaction à l'offensive militaire lancée par Nairobi en octobre pour les déloger du sud somalien.

La Haute Cour de justice a donc pris acte, les élections devront être organisées au plus tard en mars 2013, à moins, a prévu le juge, que le président Mwai Kibaki et son Premier ministre Raila Odinga ne décident d'un commun accord de dissoudre le Parlement.

Aucun des deux camps ne pourra donc prendre d'initiative unilatérale susceptible de ranimer les tensions. Raila Odinga a indiqué qu'il consulterait bientôt le président et a promis une décision dans de brefs délais.

Odinga est en tête des sondages, le vice-Premier ministre Uhuru Kenyatta, était présenté comme le dauphin naturel de Mwai Kibaki, mais il est poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité, pour son rôle dans les violences post-électorales de décembre 2007. Elles avaient fait plus de 1 000 morts et 600 000 déplacés. Le vice-Premier ministre Uhuru Kenyatta sera fixé sur son sort la semaine prochaine, la CPI doit en effet annoncer si oui ou non elle maintient ses chefs d'inculpation contre lui.
 

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