Vendredi 6 janvier 2012 dans l’après-midi, une attaque aérienne a ciblé la localité de Garbahare dans le Gedo (sud-ouest de la Somalie) sur le front nord. L’offensive a tué, selon l’armée kényane, soixante combattants shebabs et blessé une cinquantaine d’autres.
Depuis le lancement de l’opération Linda Nchi il y a trois mois, les bombardements ont été nombreux, touchant parfois comme à Jilib des camps de déplacés, mais selon le colonel Cyrus Oguna, quatre civils seulement auraient été tués. Un bilan qui est difficilement vérifiable de manière indépendante. « Les shebabs installent leur camp d’entraînement à côté de camp de déplacés. Jusqu’à présent, nous avons fait quatre victimes civiles », affirme selon le colonel Cyrus Oguna. « Mais dans ce type d’engagement, il est toujours difficile d’éviter les dommages collatéraux. Nous avons été très méticuleux dans le plan de nos attaques, très attentifs ».
Le colonel affirme qu’une vingtaine de combattants shebabs a fait défection depuis deux semaines. Il a également à plusieurs reprises insisté sur le fait que l’opération kényane était totalement indépendante de celle de l’Ethiopie, qui a fini par reconnaître il y a quelques jours être engagée en Somalie. Nos deux fronts sont séparés, nos intérêts sont différents, a dit le colonel.
D’ici la fin janvier, le Kenya devrait savoir s’il peut faire partie de la mission de l’Union africaine, la décision est entre les mains du Conseil de sécurité de l’ONU. L’Ethiopie a pour sa part annoncé ne pas vouloir en faire partie.