Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Si l’enquête de l’ONU confirme les exactions des forces libyennes, comme à Misrata, elle n’épargne pas non plus les forces rebelles. Le rapport précise que les révolutionnaires libyens ont, eux aussi, eu recours à des pilonnages contre les civils. A Syrte par exemple, contre un bastion pro-Kadhafi. Les représailles contre les partisans de Kadhafi se poursuivent encore aujourd’hui, notent les enquêteurs. Les Libyens à la peau noire sont particulièrement visés.
La commission de l’ONU pointe aussi les bavures de l’Otan, avec 60 morts et 55 blessés parmi les civils libyens, mais juge pourtant que l’Organisation atlantique a mené une campagne de bombardements « précise ».
Enfin, la conclusion la plus surprenante concerne la mort du colonel Kadhafi et de son fils Mutassim. Les deux hommes étaient vivants au moment de leur capture et sont morts aux mains des rebelles, écrivent les auteurs, mais ils estiment ne pas avoir suffisamment d’éléments pour conclure à un assassinat.