L'ONU presse les nouvelles autorités libyennes de travailler au respect des droits de l'homme

Les nouvelles autorités libyennes détiennent toujours environ 7 000 immigrés africains qui subissent des tortures et des mauvais traitements, selon un rapport présenté au Conseil de sécurité. Un mois après la fin officielle du régime de Mouammar Kadhafi, les Nations unies demandent au gouvernement de soutenir activement le respect des droits de l’homme.

Avec notre correspondant à New-York, Karim Lebhour

La détention de quelque 7 000 ressortissants africains est le symptôme d’une nouvelle Libye qui est encore loin d’être en état de marche. Certains sont accusés d’avoir été des mercenaires de Mouammar Kadhafi, mais ces prisonniers sont détenus sans jugement et ont parfois été torturés. Des femmes et des enfants sont également détenus sous la garde des ex-brigades rebelles.

Le représentant de l’ONU sur place, Ian Martin s’en inquiète et il presse le gouvernement de transition faire du respect des droits de l'homme une priorité. Son rapport est le premier depuis que la Libye a déclaré sa libération. Il souligne que beaucoup reste à faire et constate que la police et la justice ne fonctionnent pas encore. L’afflux incontrôlé d’armes dans le pays et la disparition de munitions et de lance-missiles des stocks de l’armée fait également peser selon l’ONU une menace sérieuse sur la sécurité en Libye.

L’ONU veut voir le gouvernement procéder au désarmement des brigades civiles pour constituer rapidement des forces de sécurité officielles et contrôlées.

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