Discussions franches mais à huis clos au mini-sommet de l'UA à Cotonou

Le mini-sommet informel de l'Union africaine auquel ont participé 14 chefs d'État (sur les 25 attendus initialement) ce 18 février 2012, à Cotonou au Bénin a été l'occasion d'échanges sur des problèmes brûlants tels que l'insécurité au Sahel et la lutte contre le terrorisme. Le président béninois, Thomas Boni Yayi, qui exerce la présidence tournante de l'UA, voulait aussi par cette réunion sortir de l'impasse de la non-désignation du nouveau président de la Commission dans laquelle le dernier sommet de l'organisation panafricaine l'a laissé.

De source diplomatique, les échanges auraient été francs même si les visages étaient plutôt fermés à l’issue de la rencontre. Le huis clos des chefs d'État et de gouvernement aura duré huit bonnes heures, c’est-à-dire plus longtemps que prévu.

« Nous avons beaucoup de problèmes », avait déclaré Jean Ping, président de la Commission de l’Union africaine (UA), dès son arrivée à Cotonou. Après avoir écouté son exposé sur leurs différentes préoccupations, les dirigeants et délégués ont longuement débattu.

La question de la désignation du nouveau président de la Commission de l’Union africaine, non inscrite à l’ordre du jour, s’est invitée dans les débats.

Pour le nouveau président en exercice de l’UA, Thomas Boni Yayi, le rendez-vous de Malawi prévu pour trancher cette question ne doit pas être un échec.

Les regards sont donc tournés vers le comité présidentiel de huit chefs d’Etat chargés de conduire ce dossier. Une réunion est prévue dans ce cadre à la fin mars.

Le 30 janvier, à Addis-Abeba, les chefs d'État ne sont pas parvenus à élire un président de la Commission de l'Union africaine. Deux candidats sont en lice pour le poste : le Gabonais Jean Ping, président en exercice, et la Sud-Africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma. Faute d'accord, Jean Ping assure actuellement l'intérim jusqu'en juin 2012.

 

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