Au plus fort de la guerre, Misrata comptait plus de 10 000 combattants rebelles. Aujourd’hui, selon les autorités, 2 400 seraient en passe d’être intégrés dans la nouvelle police libyenne.
Tous ont quitté leur katiba [brigade, NDLR]. Ils se sont inscrits volontairement et suivent actuellement une formation. Un premier pas vers la démobilisation et la reconversion des groupes armés, mais un premier pas seulement. Beaucoup des ex-rebelles de Misrata sont toujours à Tripoli, la capitale libyenne, où éclatent parfois des affrontements armés avec les katibas rivales comme celles de la ville de Zenten. Les derniers heurts remontent à début février sans que la raison de ces heurts à l’arme lourde ne soit vraiment connue, même si des rivalités financières ou amoureuses ont été évoquées.
Ces groupes sont souvent accusés de tortures contre des personnalités de l’ancien régime détenues par ces rebelles.
Malgré les ultimatums du gouvernement, les ex-rebelles refusent de quitter la capitale libyenne, officiellement pour en assurer la sécurité, mais aussi et surtout pour peser dans la transition politique en Libye en contrôlant des axes stratégiques comme l’aéroport de Tripoli.
Devant la faiblesse du gouvernement de transition, les tombeurs de Mouammar Kadhafi veulent aussi s’assurer, par leur présence militaire dans la capitale, d’une juste répartition des postes dans la nouvelle Libye.