« Les deux parties s'engagent à respecter mutuellement leur souveraineté et leur intégrité territoriale », a déclaré le médiateur Thabo Mbeki. Soudan et Soudan du Sud devraient donc renoncer à toute attaque et notamment aux bombardements. Autre point de l'accord : la mise en place d'une autorité de surveillance, auprès de laquelle chacun des deux pays pourrait déposer plainte, si le traité n'était pas respecté.
Cet accord servira de base aux négociations entre les deux Soudans. Car beaucoup de questions restent en suspens, à commencer par la définition de frontières claires entre les deux pays. Plusieurs territoires sont encore contestés, notamment la zone pétrolière d'Abyei qui avait été victime de violents bombardements l'été dernier. Les deux pays s'accusent également mutuellement d'entretenir des milices rebelles de chaque côté de la frontière.
Enfin la question du partage des revenus du pétrole est loin d'être résolue. Les frais de transit posent problème. Ce désaccord a mené à une fermeture des puits de pétrole sud-soudanais le mois dernier, privant les deux pays de leur principale source de revenus. Les discussions sur ce sujet devraient donc reprendre à Addis-Abeba, dès ce samedi.