Si ce n'est pas un avertissement, c'est en tout cas un constat pour le moins pessimiste que fait Omar el-Béchir. Le président soudanais brandit le spectre d'une guerre avec son nouveau voisin du Sud. La guerre, plus proche que la paix, dit-il.
Le Soudan n'est pas notre ennemi, a aussitôt répondu le ministre de l'Information sud-soudanais. Salva Kiir, notre président veut la paix, a-t-il ajouté avec un bémol, cependant : si Omar el-Béchir veut la guerre à cause de nos ressources pétrolières alors c'est autre chose…
La question du pétrole est au cœur du différend entre les deux pays. Les dernières discussions sur le sujet à Addis-Abeba lors du sommet de l'Union africaine ont d'ailleurs été un échec.
Ban Ki-moon a dénoncé ces derniers jours un manque de volonté politique et a appelé Omar el-Béchir et Salva Kiir à faire les compris nécessaires. Selon le secrétaire générale des Nations unies, la crise a atteint un point critique au point de devenir une menace pour la paix et la sécurité régionale.