Moncef Marzouki n’aura cessé de le répéter : l’Union fait la force. A Rabat, comme à Tunis ou il y a encore quelques jours, Addis-Abeba. Le président tunisien est venu défendre l’idée d’un espace maghrébin commun, de Nouakchott à Benghazi.
Un espace où les citoyens pourraient circuler, travailler, investir ou voter librement. Bien loin du Maghreb actuel divisé sur le statut du Sahara occidental, et dont les cinq chefs d’Etat ne se sont pas réunis depuis la fermeture de la frontière maroco-algérienne il y a 18 ans!
Ce discours de réconciliation a de quoi susciter l’enthousiasme des autorités marocaines. Toutes les études l’affirment. Un espace de libre-échange maghrébin permettrait de booster la croissance du royaume très dépendant du pétrole algérien.
Ces derniers mois le roi Mohammed VI a multiplié les appels du pied à son voisin pour que la frontière soit rouverte. Et pour son premier déplacement à l’étranger, le tout nouveau ministre marocain des Affaires étrangères, Saad-Eddine El-Othmani, a choisi Alger.
Mais Moncef Marzouki sera-t-il l’homme qui parviendra à transformer ces belles idées en acte. Premier test dans dix jours. Les ministres des pays membres de l’UMA doivent se réunir à Rabat pour préparer un futur sommet.
Pour le chercheur algérien Ahmed Mahiou, l'ambition de Moncef Marzouki de remettre sur les rails le projet de l'UMA, bloqué depuis plusieurs années par le problème du Sahara occidental est un objectif possible à concrétiser.