Baisser le chômage, maintenir la croissance, et lutter contre l’économie de rente : les promesses de Benkirane ont avant tout été économiques et sociales. Preuve que c’est sur ce front que se situe la priorité. L’hiver au Maroc a été particulièrement sec, et déjà tout le monde craint une immense grogne si les récoltes devaient être mauvaises. L’agriculture est le premier employeur du pays, et fait vivre plus de la moitié des Marocains.
Par ailleurs, si le roi a très vite canalisé la contestation en proposant des réformes politiques, le front social a, pour le moment, été délaissé. Or avec un taux de chômage de plus de 31% pour les jeunes de moins de 34 ans, les attentes sont immenses.
Résultat : le Premier ministre a fait des promesses très populaires voir populistes comme celle de s’attaquer à l’économie de rente et à la corruption ou encore de réduire ce chômage à 8% sur les cinq prochaines années. Mais la grande question c’est de savoir si on lui laissera le temps de tenir ses promesses ?
Mercredi, pour la première fois, quatre diplômés chômeurs ont tenté de s’immoler dans la capitale juste devant le Parlement. Deux sont dans un état grave.