Le Parti islamiste hérite du ministère clé de la Justice et des libertés. A sa tête, Mustapha Ramid, un avocat réputé turbulent, un homme que l'on dit conservateur, qui aura la lourde tâche de réformer le secteur et de garantir l'indépendance des magistrats.
Les Affaires étrangères, elles, sont confiées à Saad-Eddine El-Othmani, l'ancien patron du PJD. Le PJD n'a en revanche pas la main sur le ministère de l'Intérieur, confié à un ex-ministre du Mouvement populaire, Mohand Laenser.
L'Istiqlal, le plus vieux parti du Maroc obtient le ministère de l'Economie et des Finances. Nizar Baraka, aura la mission de rassurer les opérateurs économiques et de trouver des moyens de renflouer les caisses de l'Etat pour permettre notamment le relèvement du salaire minimum promis par les islamistes.
Les ex-communistes du PPS obtiennent quatre ministères, donc celui de l'Habitat et de l'Urbanisme, confié à Nabil Benabdallah, la Santé, et l'Emploi
Les femmes sont les grandes absentes de ce gouvernement. Il n'y en a qu'une, Bassima Hakkaoui, nommée au ministère de la Solidarité et de la Famille.