Maroc: tractations du PJD pour la formation d'un gouvernement de coalition

Après la victoire des islamistes aux législatives, l’heure est aux négociations autour d’un gouvernement de coalition. Même si sa victoire est nette avec 107 sièges sur 395, le PJD (Parti justice et développement) ne peut gouverner seul. Les négociations ont donc officiellement commencé avec, pour enjeux, les portefeuilles de ministres. 

Avec notre correspondante à Casablanca

Mercredi 30 novembre au soir, le PJD (Parti justice et développement) a officiellement fait une offre à un premier parti, l’Istqlal, arrivé second aux élections avec 60 sièges. Aucun détail sur ce qui s’est dit exactement n’a filtré, mais visiblement, le plus vieux parti marocain compte bien monnayer cher sa participation à un gouvernement de coalition. Selon plusieurs sources, les négociations portent sur les ministères clefs que l’Istiqlal aimerait s’arroger.

Pour le reste, les choses sont encore assez floues. Les socialistes de l’USFP (Union socialiste des forces populaires) et les ex-communistes du PPS (Parti du progrès et du socialisme) réfléchissent. En face, la coalition de huit partis surnommée le « G8 », qui avait pourtant fait campagne contre les islamistes, a implosé. Exit les différends idéologiques. Plusieurs partis voudraient en fait participer au gouvernement coûte que coûte pour récupérer là encore, quelques postes de ministres.

Le PJD pour le moment garde la tête froide. « Nous voulons de nouveaux visages au gouvernement », martèlent toujours ses responsables. Pas sûr cependant qu’ils arrivent à imposer cette ligne à leurs futurs partenaires.

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