Il s’agit d’un précédent important. Ces deux démissions ont été saluées par plusieurs organisations de la société civile. Le Centre international sur la politique et les conflits souligne cependant dans un communiqué qu'Uhuru Kenyatta ne doit pas seulement être remplacé au poste de ministre des Finances mais également à celui de vice- Premier ministre.
L’incertitude régnait depuis la décision des juges lundi 23 janvier 2012 d’inculper quatre hauts responsables kényans pour crimes contre l’humanité. Des groupes d’activistes s’étaient mobilisés, des pétitions circulaient en ligne et certains étaient en train de déposer un recours en justice pour empêcher l’ancien ministre de l'Education supérieure William Ruto et Uhuru Kenyatta, de se présenter à la présidentielle.
Ils évoquaient la nécessité de clarifier le chapitre 6 de la Constitution concernant l’intégrité des personnes occupant des fonctions publiques. La polémique a divisé le pays et le gouvernement. Tandis que le ministre de la Justice affirmait qu’ils devaient quitter leurs fonctions et abandonner l’idée de se porter candidat à la présidentielle, le procureur général était resté très prudent. Il avait conclu qu’aucune décision ne pouvait être prise avant que tous les recours ne soient épuisés par les accusés, qui ont tous déclaré faire appel de la décision des juges lundi.
Pour en savoir plus :
RFI 6/11/2009 : Les violences de 2008 dans le collimateur de la CPI