L’accord entre Air Madagascar et Air France n’est encore que de principe – des dirigeants malgaches sont actuellement à Paris pour finaliser le contrat – mais il a déjà redonné le sourire aux professionnels du secteur et aux opérateurs touristiques.
La coopération entre ces deux compagnies va permettre d’offrir un vol quotidien entre la Grande Ile et la France, grâce à « un échange équilibré de blocs sièges en partage de code sur la ligne », comme on dit dans le jargon, en quelque sorte une mise en commun des places que chacun pourra commercialiser sous son nom, avec une qualité de service équivalente.
Pour le client, l’intérêt sera aussi de pouvoir continuer son trajet au-delà des capitales française et malgache. Air Mad, qui a le monopole sur son marché intérieur va devoir s’ouvrir et proposer des tarifs attractifs aux clients d’Air France.
Une contrepartie inévitable, Air France ne venant pas à la rescousse par pure générosité – même s’il dispose encore de quelque part au capital d’Air Mad. Un capital qui, selon des indiscrétions, devrait bientôt être largement augmenté par l’Etat malgache, principal actionnaire.
Toutes ces bonnes nouvelles devraient se concrétiser aussi par l’acquisition d’un nouvel avion, – très certainement fourni par Air France, forcément –, et donc par le retour officiel d’Air Mad sur le sol européen.
La libéralisation du ciel a fait très mal aux compagnies nationales du sud-ouest de l’océan Indien, et l’adossement à un géant du secteur n’est pas forcément synonyme de succès, mais au point où il en était, Air Mad n’avait sans doute pas d’autre solution.