Au cours de la troisième semaine d’août, Air Madagascar a essuyé une nouvelle avarie. 165 passagers ont été bloqués pendant plusieurs heures à Paris, suite à un constat d’anomalie remarquée sur l’avion que la compagnie louait alors.
Cet épisode va coûter cher en dédommagement, mais il n’est rien comparé à l’enjeu des tractations qui étaient menées au même moment, pour dénicher un aéronef afin de maintenir la liaison avec la France, à partir de début septembre. En août 2011, un Boeing avait été loué à Air Austral, qui assurait les deux dernières liaisons vers la France après la rupture du contrat de location avec Air Italy.
L’accord trouvé in extremis pour un an, avec le portugais EuroAtlantic, va permettre de souffler, même s’il demeure le problème de l’aéroport de l’îlot touristique de Nosy Be, pour l’heure inadapté à l’accueil de ce Bœing de 323 places.
Le contrat en ACMI, c’est à dire avec un service comprenant l’équipage, la maintenance et l’assurance, serait selon nos informations, autour de 5 000 euros de l’heure. EuroAtlantic est en effet un spécialiste de ce genre de prestations, même si les compagnies européennes n’ont plus le droit d’affréter ces avions.
Au cours des prochains mois, la nouvelle équipe dirigeante d’Air Mad devrait se concentrer sur la recherche d’une solution définitive. Car la saga est loin d’être terminée. Et si l’image du pays est en jeu, il se dit que certains se réjouiraient malgré tout d’un effondrement de la compagnie.