ArcelorMittal met en cessation de paiement sa filiale algérienne

Le groupe mondial de l'acier ArcelorMittal a déclaré dimanche 8 janvier 2012 en cessation de paiement le complexe sidérurgique algérien d'El-Hadjar dont il détient 70%. Le gouvernement algérien entend bien intervenir pour empêcher la liquidation de cette filiale d'ArcelorMittal.

ArcelorMittal a déposé ce dimanche 8 janvier 2012 auprès du tribunal la demande de cessation de paiement de sa filiale algérienne d'El-Hadjar près d'Annaba, au nord-est du pays. Le groupe manifeste ainsi qu'il est dans l'incapacité de faire face à ses engagements.

L'affaire fait grand bruit, car le complexe sidérurgique détenu à 70% par le géant de l'acier ArcelorMittal et à 30% par le groupe public algérien Sider emploie près de 7 000 salariés. C'est pourquoi le gouvernement algérien a fait savoir par la voix de son Premier ministre Ahmed Ouyahia qu'il ne laisserait pas l'affaire évoluer vers une éventuelle liquidation sans réagir.

Pour le Premier ministre, ce dépôt de bilan est, de la part d'ArcelorMittal, une façon de peser sur l'obtention du crédit bancaire qu'il demande à la Banque extérieure d'Algérie (BEA). Selon le gouvernement algérien, la BEA a déjà apporté 50 millions d'euros sur l'emprunt de 140 millions d'euros sollicité par ArcelorMittal. Mais la banque a exigé des garanties pour le reste, qu'ArcelorMittal se serait refusé à fournir.

Après cette déclaration formelle de cessation de paiement, une phase de redressement devrait être ouverte, aboutissant, au pire, à la liquidation. Par ailleurs, ArcelorMittal a récemment fermé des unités de production en Belgique et en France.

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