Smaïn Kouadria, leader syndical de cet immense complexe sidérurgique, a été déjugé par sa direction syndicale UGTA, Union générale des travailleurs algériens. Il s’est engagé à la tête d’une grève générale illimitée à l’appui de revendications salariales. Sa hiérarchie, elle, a appelé à la reprise du travail alors que lui - au nom du syndicat d’entreprise - s’apprêtait à faire appel d’une décision de justice qui déclarait leur grève illégale. Désavoué, il a démissionné le 24 juin.
Pour le moment, on ne sait pas si cette situation inédite aura des répercussions au sein du complexe détenu à 70% par Arcelor Mittal, ni au sein du mouvement syndical. Le jeudi 24 juin, les 6 200 salariés avaient repris le travail. Le directeur du complexe, Vincent Le Gouic, se serait engagé à ouvrir d’ici au mois d'octobre, des discussions salariales pour l’année 2011. Des discussions liées aux résultats de l’entreprise. Or, le bilan 2009 serait négatif en raison notamment de la baisse de la demande d’acier dans le monde.