Quinze fédérations dans neuf pays ont réussi à se mettre d'accord pour organiser une grève générale de 24 heures sur la totalité des sites européens d'Arcelor Mittal.
Cette action symbolique vise à dénoncer la stratégie du groupe qui prévoit les fermetures d'usines et les suppressions d'emplois.
En novembre 2009, Lakshmi Mittal, créateur et actionnaire principal du géant sidérurgique, s'est engagé auprès de la Fédération européenne de la métallurgie à continuer la production sur l'ensemble des sites. Les projets de recherche et d'innovation notamment devaient être prolongés. Mais depuis l'été dernier le groupe ne cache plus sa nouvelle stratégie, qui consiste à fermer temporairement une dizaine de petites usines en Europe. Les causes évoquées : le ralentissement de la demande et les pressions sur les prix.
La stratégie d'Arcelor Mittal consistant à éteindre et à rallumer les hauts-fourneaux selon la conjoncture alimente l'inquiétude des syndicats quant à l'éventuelle fermeture définitive des sites concernés. C'est par exemple le cas au Luxembourg et en Lorraine (nord-est de la France), où la mise en sommeil des infrastructures a été récemment prolongée de trois mois.