Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
L’arrêté de la Haute Cour administrative a été accueilli par les hourras des activistes qui se sont rendus place Tahrir célébrer leur victoire. En tête du cortège, Samira Ibrahim, une des manifestantes à qui l’armée aurait fait subir un test de virginité.
L’armée, elle, se dit non concernée par le verdict de la Cour administrative. Le général Adel el-Morsi, chef de la justice militaire, a en effet affirmé qu’il n’existait aucune directive de l’armée concernant les tests de virginité. « Si cela s’est fait, l’acte relève d’une initiative individuelle et illégale nécessitant des poursuites », a indiqué le général. Il a précisé qu’un médecin conscrit accusé d’avoir pratiqué des tests de virginité était actuellement jugé devant une cour martiale.
Des arguments qui n’ont pas convaincu les activistes pour qui ces enquêtes et ces procès entrepris par l’armée ne sont que de la poudre aux yeux. « Dans la meilleure des hypothèses, quelques conscrits seront condamnés mais jamais ceux qui ont donné les ordres », nous a affirmé un militant de l’alliance des jeune de la révolution.